La grippe H1N1, interview

J'ai trouvé intéressant cet interview !
INTERVIEW - L'épidémiologiste, auteur de «A(H1N1) (d'Antoine Flahault et Jean-Yves Nau), journal de la pandémie», revient sur l'épidémie...

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a reconnu ce mercredi que l'épidémie avait commencé. Vous avez dirigé Sentinelles, le réseau de surveillance de la grippe des médecins libéraux. Quelles sont les données dont on dispose?

Tous les indicateurs nous montrent que la grippe est là. La vague épidémique démarre beaucoup plus tôt que pour la grippe saisonnière, et beaucoup plus fort.

Le vaccin devrait, lui, être disponible autour du 15 octobre. Cela permettra-t-il d'enrayer l'épidémie?

Non. Le plan qui a été validé par le gouvernement prévoit la vaccination d'environ 15 % de la population. C'est négligeable en termes de barrière épidémique. En revanche, le vaccin protègera les personnes déjà fragiles.

Comment interprétez-vos la cacophonie autour des chiffres de la grippe A?

Aujourd'hui, les chiffres qui sont communiqués par l'Institut national de veille sanitaire (InVS) reposent sur les consultations pour syndrome grippal. Or, aucun test n'est réalisé pour confirmer si ces malades sont bien infectés par le virus A(H1N1). C'est pourquoi avec l'Inserm nous allons mettre en place, dès que le comité d'éthique se sera prononcé, probablement lundi, une enquête hebdomadaire auprès de 1.000 personnes. Nous allons réaliser des prélèvements sanguins pour calculer le taux de contamination de la population par la grippe A et nous communiquerons les résultats chaque semaine.

Dans votre livre*, vous vous étonnez que le Tamiflu soit si peu utilisé...

Pour moi, il faut l'utiliser dès maintenant en préventif . Et le prescrire, par exemple, à tous les membres d'une famille où il y a un malade. Car ce médicament réduit la période de contagion de 30%. Il faut donc s'en servir au début de l'épidémie pour limiter la contamination.

La France a enregistré ses deux premiers décès exclusivement dus au virus. La grippe A s'attaque-t-elle plus aux patients jeunes?

Il pourrait y avoir une hausse de 10 % des décès de patients jeunes et en bonne santé par rapport à une «grippe normale». On sait aujourd'hui qu'il y a plus de décès directs avec le virus H1N1.

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